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Le blog de Théophile Kouamouo
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15 août 2007

L'oeuvre de Théophile Kouamouo au centre d'un débat

Le compte-rendu de Kevin Boumy (Le Courrier d'Abidjan) sur la conférence-dédicace de "La Recolonisation de l'Afrique - le cas de la Côte d'Ivoire" le mardi 14 août 2007.

D_dicace_th_o__2__copiePeut-on suivre la ligne discursive minutieusement élaborée dans La Recolonisation de l’Afrique : le cas de la Côte d’Ivoire de notre rédacteur en chef Théophile Kouamouo et se condamner au silence ? Assurément non, tant l’hypocrisie, la duplicité, la tentative d’assujettissement qui semblent s’ériger en substrat des rapports entre l’Afrique et des ex-puissances coloniales y suscitent moult interrogations. De quoi donner un menu alléchant à plusieurs têtes fortes de la pensée contemporaine qui ont épilogué des heures durant sur l’ouvrage lors de la cérémonie de dédicace ce mardi 14 août à l’espace Bosart de la Riviera Golf. Le débat qui a visiblement exclu les esprits peu exercés a été introduit par David N’Goran, à qui est revenue la tâche peu aisée d’établir le rapport fécond texte-contexte, de montrer comment la personnalité militante de l’auteur a investi le texte et de relever quelques irrégularités inhérentes à toute œuvre humaine. Un déblayage d’horizon qui a servi d’ «appât» aux universitaires et autres thuriféraires d’une Afrique debout, digne, libre, venus pour la circonstance, de passer au peigne fin les grandes questions que soulève Théophile Kouamouo. Pourquoi recolonisation et non une simple tentative ? Pourquoi la jeunesse patriotique dont la mobilisation a permis à la soldatesque de Chirac de renoncer à certaines pratiques machiavéliques, est-elle étiquetée comme une simple «arme» et non un acteur véritable de la crise ivoirienne ? Des questions pertinentes, qui ont permis à l’auteur, solidement appuyé dans cet exercice par Jacqueline Siréira, libraire, d’éclairer la lanterne des intellectuels sur certains compartiments peu développés de l’œuvre.

"La recolonisation de l’Afrique : le cas de la Côte d’Ivoire", en passe de s’imposer comme un véritable vade-mecum de tous les théoriciens de la re–définition du cadre de coopération entre les ex-colonies et les ex-puissances coloniales, ne se borne pas à l’analyse exhaustive des faits et attitudes. C’est un ouvrage complet qui en même temps qu’il construit un argumentaire avec une rigueur quasi mathématique, propose l’antidote des velléités impérialistes en Afrique : la mise sur pied d’un pacte panafricain des démocraties sous l’égide de l’Afrique du Sud.

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Commentaires
S
Bravo pour ton livre et l'événément qu'il a crée. Je me promets de le lire... Je rejoins Papy (le précédent intervenant) pour dire qu'une société dans laquelle les écrits sont rares est une société qui désespère en l'avenir. Il n' y a pas si l'ongtemps, tu demandais toi-même aux internautes s'ils trouvaient intéressant que la Première Dame de Côte d'Ivoire écrive un livre. L'écriture est un mode d'expression. Il est bon d'écrire pour témoigner de son époque. Il est bon que chaque époque laisse des traces pour que ceux qui nous suivront puissent juger de la diversité des opinions et des volontés des uns et des autres. ... Une chose est très intéressante pour moi. Le fait que les africains d'aujourd'hui donnent leurs points de vue sur les différents événements qu'ils vivent est pour moi le signe d'une grande maturité politique. Et je rejoins Papy pour dire que la volonté politique de notre époque rappelle celle des Anciens d'avant la décolonisation. C'est à croire que les écrivains d'aujourd'hui préparent la seconde décolonisation. N'est-ce pas magnifique ? Je suis donc heureux de vivre une époque formidable.
P
Theo, tu ne realises peut-etre pas l'oeuvre gigantesque que tu es en train d'accomplir. Honnetement, tu nous donnes envie de lire et d'ecrire. Tu es en train de titiller nos cerveaux. Et cela je t'en suis infiniment reconnaissant. Ce n'est pas qu'avant toi on ecrivait pas, mais l'ecriture commencait a devenir l'exception en Afrique, alors qu'elle est pour l'occident un exercice naturel. En fait, si on regarde bien dans l'histoire post coloniale de l'Afrique, la periode primo post-coloniale etait celle qui a degage le plus d'optimisme. C'est egalement celle prolixe des ecrivains africains. Pour moi, ces deux choses sont liees. Et je constate que plus une population cree d'oeuvres intellectuelles, plus les gens prennent conscience des problemes de la societe, plus les politiques sont obliges d'en tenir compte. Mais apres les premieres decennies,lorsque ces intellectuels sont rentres dans les rangs, c'est-a-dire sont devenus eux-memes soit dirigeants politiques, soit collaborateurs de dirgeants, soit profiteurs de la situation, la flamme de l'ecriture a quelque peu baisse. Je ne suis pas specialiste de litterature Africaine ou noire tout court. Mais quand je vois que les Senghor, Cesaire, Henri Lopez, Bernard Dadie, etc. dont les oeuvre les plus engagees n'ont ete produites que dans ces periodes et que pas grand choses n'est venu apres, je me dis qu'ils sont rentres dans les rangs. Consequence, les problemes se sont entasses sans qu'on puisse vraiment y faire attention. Car les oeuvres d'opposant politiques bien que de qualite, n'ont pas les memes portees que celles d'intellectuels neutres capables de denoncer, sans qu'ils soient ranges dans un camp. C'est une partie des erreurs commises par les africains. Et cette erreur, je pense que tu contribue a les reparer par tes ecris et tes encouragements aux autres a ecrire.<br /> Si j'ai donc un conseil a te donner pour terminer, c'est d'eviter de tomber dans le travers de l'intellectuel militant d'un bord. l'autre bord risque de ne pas percevoir les problemes que tu denonces et qui sont reels. Pour moi donc, ton travail montre que tu appartiens a tous les bords. Que tu te soucis du bien de l'Afrique toute entiere. C'est vrai que l'ecriture seule ne nourrit pas son homme, d'ou la tentation de se faire sponsoriser. Je ne dis pas que c'est ton cas, mais je te donne mon avis et modestement quelques conseils. L'ecriture ne nourrit pas son homme dis-je, mais donne de la grandeur, de l'honneur et de la consideration.<br /> <br /> Encore une fois, bravo et merci pour tout<br /> <br /> Papy
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