Cristina, Hillary et les autres...
Une femme peut-elle succéder à son président de mari ? Cette question s'est souvent posée ces dernières années, dans plusieurs pays dans le monde. Aux Etats-Unis, la personnalité d'Hillary Clinton auprès de son mari a tout de suite poussé les observateurs à imaginer cette Première Dame femme de tête à la tête du pays après son époux qui, lors de sa campagne de 1992, avait clairement indiqué aux Américains qu'en l'élisant, ils en auraient deux pour le prix d'un. Hillary Clinton a pris un recul de huit ans avant d'afficher clairement ses ambitions présidentielles.
En Argentine, Cristina Kirchner ne s'est pas encombrée de précautions inutiles. A la suite de son époux, Nestor Kirchner, elle a brigué la magistrature suprême, et a été élue dès le premier tour, comme nous le raconte cet article du site d'information Rue 89 :
http://www.rue89.com/2007/10/29/presidentielle-argentine-le-triomphe-de-cristina-kirchner
Women's power ? Ségolène Royal ne s'y est pas trompée en soutenant ostensiblement "la reine Cristina" et sa "féminité assumée". En tout cas, l'Argentine crée un précédent : c'est la première fois qu'un président élu transmet le pouvoir démocratiquement à son épouse, par la volonté du peuple. En Côte d'Ivoire, cette information animera sans doute les salons feutrés, étant donné que la Première Dame Simone Ehivet Gbagbo est considérée comme présidentiable... Ou bien ?