Droit de suite : le Ghana signe un accord intérimaire avec l'UE
Une semaine après la signature d’un Accord de Partenariat Economique (APE) d’étape avec la Côté d’Ivoire, c’est avec un grand plaisir que la Commission européenne peut également annoncer la signature d’un tel accord commercial intérimaire avec le Ghana.
L’objectif de la Commission européenne reste la négociation un APE global pour toute la région de l’Afrique de l’Ouest en début 2008. Les APE d’étape avec le Ghana et la Côté d’Ivoire sont transitoires et visent à éviter une interruption des relations commerciales avec ces pays à partir du 1er janvier 2008, date à laquelle expirera le régime commercial adopté sous Cotonou.
La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui ne figurent pas parmi les pays les moins avancés (PMA), ont besoin d’un tel accord intérimaire compatible avec les exigences de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), au risque d’être automatiquement soumis au Système de Préférences Généralisés (SPG) qui est moins avantageux que le régime de Cotonou.
La situation est différente pour les PMA, qui pourront bénéficier de l’initiative “Tout sauf les Armes” (TSA) présentant les mêmes avantages que le régime de Cotonou.
Les négociations en vue d’atteindre un APE global en début 2008 continueront et nous espérons de parvenir à un accord bénéfique pour le développement économique de la région ouest africaine.
Nous serions heureux si nos partenaires, pendant le comité des Ministres au sujet des APE le 17 décembre à Ouagadougou ainsi qu’à la prochaine conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA et de la CEDEAO en mi-janvier, soutenaient les APE d’étape conclus avec la Côte d’Ivoire et le Ghana et s’engageaient pour la négociation rapide d’un APE global pour toute la région en 2008, en déterminant déjà un programme de travail concret et ambitieux.
Nous espérons que l’année prochaine, les informations qui circuleront au sujet des APE seront de meilleure qualité et que par ailleurs nous parviendrons à encore mieux coordonner nos relations avec les Commissions de la CEDEAO et l’UEMOA. Nous devrons notamment travailler, dès janvier, sur un sujet de grande importance, à savoir l’élaboration des nouvelles Règles d’Origine améliorées applicables à toute l’Afrique de l’Ouest.