Autour de notre débat sur les "thinkers" et watchers"...

... Cet article intéressant lu sur afrology.com

http://www.afrology.com/edito/avril_2007.html

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[ogotemmêli]

"Il serait temps pour l'Afrique de prendre en considération cette force alternative constituée par la grande masse des populations de la diaspora. On organise des colloques sur le continent africain, les membres de la diaspora organisent eux aussi leurs rencontres en Europe ou sur le sol africain. Chacun propose ses idées, il n'y a ensuite aucun suivi ni aucun plan de mise en oeuvre, même pas une synthèse des deux rencontres. La diaspora pourrait pourtant constituer un relais utile pour un dialogue plus ouvert avec l'Occident et l'Orient. Les pouvoirs locaux en Afrique auraient-ils peur de leurs frères de la diaspora?"

Je commence par la dernière question de cet paragraphe : les pouvoirs africains n'ont aucun intérêts à promouvoir la compétence et l'excellence, fussent-elles de "leurs frères de la diaspora". Plus le personnel politique africain, souvent illégitime, est médiocre mieux il convient à ses parrains étrangers ; lesquels peuvent tranquilement administrer l'exploitation des ressources du continent au détriment des Africains. Cette question est donc faussement naïve...

Reste tout de même l'essentiel du propos : comment allier la diaspora africaine à la renaissance de l'Afrique? Certains pays en avantgarde de cette Renaissance pourraient ouvrir des voies institutionnelles, voire législatives : le Ghana a pris des dispositions légales en vue d'accueillir la diaspora, y compris en facilitant pour elle l'accès à la citoyenneté ghanéenne...

En Côte d'Ivoire, il existe le MASA ; au Burkina c'est le SIAO. A l'image de ces manifestations, l'on pourrait organiser des rencontres annuelles itinérantes de la diaspora africaine en Afrique : contacts interprofessionnels, culturels, scientifiques, artistiques, offres d'emploi, bourse de projets économiques, mécénat, business angels, transferts de technologie et de savoir-faire, etc.

En amont, les gouvernements hôtes devraient mettre sur pied des agences spécialisées dans la mobilisation des ressources de la diaspora. Un guichet unique d'information et de démarches administratives pour les membres de cette diaspora désireux de revenir s'établir en Afrique, ou seulement d'y investir, de sponsoriser des projets d'investissement privés ou parapublics, etc.

A un modeste niveau, combien parmi nous ont essayé vainement de monter un petit business au bled, afin d'aider les petits frères restés là-bas à se prendre en charge? Les mandats Western Union arrivent bien à destination, ils se succèdent et se multiplient ; mais sans aucun résultat concret : tout part en fumée, pour d'innombrables raisons, y compris des plus affligeants.

Par conséquent, des agences spécialisées, labellisées et garanties par l'Etat (en cas de dilapidation des fonds transférés par la diaspora) seraient un facteur incitatif pour le développement de micro-projets..